L’hygiène de l’emplacement du rucher

Elle prend en compte outre les richesses florales,  des conditions d'ambiance favorables:

L’ensoleillement qui intervient directement sur la durée du butinage au cours de la journée et sur la température de la ruche. 

Le vent, en particulier le vent du nord est une gène certaine dont il sera possible de diminuer les conséquences avec l’utilisation de haies coupe vent, ou de protections artificielles. Mais il faut éviter la présence d’arbres ou de branches trop proches des ruches et qui peuvent tomber lors de tempêtes ou causer une perturbation permanente des abeilles en touchant les ruches  : un défrichement sur quelques mètres autour des ruches est recommandé:l’espace doit de plus être dégagé pour permettre des vols sans obstacles proches des planches d’envol.

Plus que le froid, les abeilles sont sensibles à l’humidité, jamais de contact direct avec le sol des ruches mais leur positionnement sur un support métallique, plastique, parpaing ou autre qui isole le plancher de la ruche de l’humidité du sol, et améliore de plus les conditions de travail de l’apiculteur souvent victimes de troubles musculo-squelettiques du fait de la manipulation de ruches trop basses.

La présence d’eau est essentielle aux abeilles qu’elle soit naturellement présente (plan d’eau, rivières, ….) ou sous la forme d’abreuvoirs entretenus par l’apiculteur  : attention à prévoir des supports flottants pour éviter les noyades  !

La présence de zones de production agricole à proximité peut être source d’intoxications lors des traitements des cultures selon les produits employés et les méthodes d’application. L’information des agriculteurs de la présence d’un rucher est une précaution nécessaire voire indispensable pour attirer son attention et faire en sorte qu’il prévienne l’apiculteur de ses pratiques permettant éventuellement de fermer préventivement les ruches de façon temporaire lors des épandages pouvant être entraînés par le vent.

Un point incontournable est de bien respecter la réglementation départementale et municipales en matière d’implantation et de signalisation du rucher (cf le code rural).

Dans le rucher lui même, les entrées des ruches doivent être dirigées dans des directions différentes afin d’éviter les dérives des abeilles au retour du butinage  ; éviter les alignements et si possible respecter une distance voisine de 2 mètres entre les colonies. Si c’est possible, privilégier une orientation sud sud-est des entrées pour augmenter la précocité et la durée du butinage.

Entre deux ruchers d’un apiculteur, une distance de 3 à 4 km est recommandée pour pouvoir transférer des colonies sans retour des abeilles à leur ancien emplacement, mais 7 km de distance sont indispensables pour éviter la contamination croisée entre les ruchers d’apiculteurs différents.