Prise en charge des piqures d’abeilles au rucher-école
Le but de ce document n’est pas d’enseigner la physiopathologie , la clinique ou la prise en charge thérapeutiques des accidents liés aux piqûres d’hyménoptères, mais de décrire de façon simple comment doit se faire la prise en charge d’un accident lié à une (des) piqûre (s) d’abeilles au cours de l’enseignement au rucher école de l’EAV85.
Petit rappel
Les piqûres d’abeilles sont quasiment inévitables au cours de la pratique de l’apiculture et les personnes ayant une allergie connue au venin d’abeille ne sont pas autorisées à fréquenter le rucher école (cf le règlement du rucher école) et doivent consulter un allergologue pour bénéficier d’une désensibilisation.
Pour en diminuer la fréquence, une prophylaxie s’impose à tous par son comportement: pas de mouvements brusques, pas de parfum, pas de cris, pas de produits sucrés répandus, pas de chocs,…..et le port des vêtements, clairs, amples, étanches aux abeilles (poignets, chevilles, taille).
Conduite à tenir
Lors d’une piqûre, trois réactions différentes sont possibles :
1°) une réaction que l’on peut qualifier de « normale », strictement locale : elle se manifeste par des signes simples : douleur, rougeur, œdème, démangeaisons.
La conduite à tenir sera simplement de s’éloigner des ruches, retirer le(s) dard(s) avec une carte plastique, une lame de couteau, le léve-cadre en rasant la peau pour enlever le dard. Ne jamais utiliser de pince pour cette extraction, et attendre la diminution de la douleur au cours d’un repos au calme et au frais.
Deux formes graves peuvent aussi se voir, même si elles sont très rares :
2°) La réaction toxique, liée à la quantité de venin injecté : se rencontre lorsqu’une multitude d’abeilles attaquent et injectent leur venin sur une personne ; cela se voit essentiellement lors de fautes de manipulation lors des opérations de récolte.
Elle se traduit par :
signes digestifs : vomissements, diarrhée
baisse de tension : malaise, perte de connaissance
maux de tête
éruptions cutanées
Cette réaction toxique nécessite une prise en charge rapide par un service de réanimation et peut évoluer vers un décès.
3°) La réaction allergique (choc anaphylactique) : elle résulte d’une sensibilisation préalable au venin d’hyménoptère.
Elle se traduit par :
urticaire généralisée
gonflement du visage et des yeux
chute de la tension artérielle
tachycardie
difficultés respiratoires, sifflement
nausées, coliques
évanouissement, vertiges
Là encore une prise en charge rapide s’impose.
Conduite à tenir devant une forme grave :
Elle relève de l’intervention de personnel d’urgence : il convient donc de:
1°) Avertir rapidement un responsable sur place
2°) éloigner du rucher la personne concernée consciente ou non, l’allonger en PLS, dans un endroit frais,
3°) Appeler le 15, et décrire la symptomatologie observée.
4°) Signaler la disponibilité d’une trousse de secours contenant 3 médicaments :
a) de la Ventoline,
b) un corticoïde injectable
c) une boite d’ANAPEN (ou équivalent).
5°) Suivre strictement les recommandations des secours. L’utilisation de la seringue auto-injectable d’Anapen (ou équivalent) peut être effectuée par tout personnel présent sur demande du SAMU
6°) Baliser la venue des secours à l’intérieur de la MFR.
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