La saison apicole 2024 est bel et bien terminée, mais hormis l’expression, elle n’a été ni belle ni bonne : la production de miel, certes variable selon les localisations des ruchers n’a pas été à la hauteur de ce que chacun de nous attendait, souvent très inférieure à la récolte...
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Traitement à l'acide oxalique - du 15/11/2024 au 14/12/2024 de 14:00 à 16:00

Varroose

 Varroa destructor est un acarien parasite des abeilles adultes, mais aussi au stade larvaire et nymphal. Il est originaire d’asie, où Apis cerrena a développé une stratégie de lutte qui n’existe pas avec Apis mellifera. Au plan historique, c’est l’introduction au Japon d’Apis mellifera qui a entrainé sa contamination dans les années 1870. C’est ensuite le commerce d’abeilles qui va entrainer sa diffusion, Sibérie en 1964, Europe en1970 et France en1982. Actuellement il présente une diffusion mondiale, à l’exception de quelques territoires comme l’Australie, Terre neuve, la Réunion.

 

 

Cycle de reproduction du varroa :

Une ou plusieurs  femelles s’introduisent dans une alvéole avant son operculation, en privilégiant les alvéoles de mâles. Rapidement elle va pondre de 2 à 10 œufs dont le premier donnera un mâle 60 heures après ; il sera adulte en 5 à 7 jours en se nourrissant de détritus. Les suivants seront des femelles qui deviendront adultes en 7 à 9 jours. La fécondation a lieu rapidement, le mâle pouvant féconder plusieurs femelles, mais incapable de se nourrir de l’hémolymphe des larves, il meurt rapidement. A l’opposé les femelles survivent et se déplacent dans la ruche sur les abeilles, qui peuvent les transporter d’une ruche à l’autre. Le cycle global du Varroa est de13 à 14 jours, donc inférieur à celui de l’ouvrière (21 jours) et surtout du mâle (24 jours), ce qui explique la plus grande efficience de l’infestation des mâles pour la production de Varroas.

Au cours de l’hiver, la femelle Varroa se maintient 6 mois en attente sur le corps des ouvrières.

 

Conséquences de l’infestation par Varroa destructor :

Elles sont directes et indirectes : directes par les prélèvements de l’hémolymphe par les parasites pour leur nourrissement ; l’affaiblissement de l’abeille et une métamorphose incorrecte se traduisent par des abeilles atrophiée dans le développement des ailes, une diminution de la qualité de la sécrétion de gelée royale avec ses conséquences sur la nourrissement de la reine et du couvain ; indirectement par l’introduction de certains agents pathogènes en particuliers viraux au cours de la morsure de l’acarien qui associé à une affaiblissement du système immunitaire de l’abeille abouti à un affaiblissement de la colonie pouvant évoluer jusqu’à sa disparition.

 

Diagnostic :

Outre l’observation d’insectes aux ailes atrophiées, le varroa femelle se distingue assez facilement sur les larves et les nymphes en particulier de mâles. L’évaluation de l’importance de l’infestation se fait par comptage des varroas tombés sur un lange graissé introduit sur le fond de ruche (lien avec protocole de numération et résultats de l’EAV).

 

Traitement :

Il consiste à utiliser des méthodes indirectes et directes.

  • Indirectes : l’utilisation de planchers ouverts empêche les varroas qui tombent de remonter sur les abeilles qui diminue donc l’infestation. La suppression régulière d’une partie du couvain de mâles permet de diminuer la charge parasitaire ; le plus simple est de remplacer un cadre complet (cadre de corps pour les ruches Dadant) par un cadre partiel (cadre de hausse) : les abeilles construirons sous la barrette inférieure du couvain de mâle qu’il sera aisé de couper au cours des visites de ruche. Le même effet est obtenu par les constructions sous les nourrisseurs cadres ou en introduisant un cadre à enjambement.
  • Directes par l’utilisation de médicaments ayant une AMM (amitraze, fluvalinate) pour lesquels le parasite développent des résistances, et qui doivent donc être utilisés en suivant des protocoles régionaux ou nationaux d’alternance. Pour diminuer l’acquisition de résistance, il est essentiel de respecter les conditions d’utilisation et en particulier retirer au bon moment les lanières utilisées. D’autres acaricides sont utilisés comme le thymol, l’acide oxalique, l’acide formique, les huiles essentielles….

Varroa

 

EN RÉSUMÉ:


 3 actions distinctes :

  • 1 - Les actions limitant le développement du varroa :

a -utilisation systématique du plateau grillagé. Ils évitent la remontée des varroas tombés et facilitent les comptages lors des traitements.
b -é́limination du couvain de mâle durant la miellée ( placement en rive de la grappe un cadre de corps muni d'une amorce de cire : les abeilles bâtissent ce cadre en cellules de mâle. Dès que ce couvain est operculé, élimination de ce cadre avec les varroas emprisonnés dans les cellules.

  • 2 - Les "modérateurs d’ambiance":

 les composants principaux sont le thymol et l’acide oxalique.

  • 3 - Les produits chimiques

a - Les produits chimiques à résidus:

Apistan, molécule de base : tau-fluvalinate, se présente sous forme de lanières.

Apivar, molécule de base : amitraze se présente sous forme de lanières.

Traitement principal aprés la récolte d'été. A noter : protocole de lanières en traitement collectif GDSA85.

 b - Les produits chimiques à taux moyen de résidus

Nécessitent obligatoirement un deuxième traitement en période hors couvain avec de l’acide oxalique par dégouttement.
Acide formique  utilisé pendant 4 semaines après la récolte ou en flash au printemps.
Apiguard, Thymovar et Apilife Var sont des traitements homologués à base de thymol et pour certains d’entre eux il y a adjonction d’huiles essentielles.

 

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VIDEO

Observation de prédation de varroa par un pseudoscorpion :

https://www.youtube.com/watch?v=qkdrRuWmbm4&feature=player_embedded

PhF

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