La saison apicole 2024 est bel et bien terminée, mais hormis l’expression, elle n’a été ni belle ni bonne : la production de miel, certes variable selon les localisations des ruchers n’a pas été à la hauteur de ce que chacun de nous attendait, souvent très inférieure à la récolte...
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Mycoses

Les Mycoses

Les mycoses des abeilles sont essentiellement représentées par l'ascosphérose, plus couramment appelée maladie du couvain plâtré.

L’agent pathogène responsable est Ascosphaera apis, champignon de développement complexe:

- ayant une forme de résistance: la spore, présente dans le milieu extérieur, le miel, la cire, les cadavres de larves... peut rester contaminante plusieurs années,

- et une forme végétative sous le forme d’un mycélium avec filaments mâles et filaments femelles, retrouvés essentiellement dans les larves atteintes par la maladie.

La symptomatologie de maladie concerne les larves par suite du développement du mycélium à l’intérieur du tube digestif d’abord puis dans l’ensemble de la larve suite à l’ingestion de spores, surtout au cours du nourrissement, aboutissant à la mort de la larve. Au début molles, les larves deviennent blanc-jaunâtres, feutrées par le développement du mycélium, puis se dessèchent sans adhérer aux parois de l’alvéole pour se transformer en momies dures, jaunes (si un seul type de filament la contamine), ou gris-vert (si les deux types de filaments sont présents).

Dans les deux cas, elles se présentent sous un aspect plâtré qui a donné son nom vulgaire à la maladie. La présence de ces momies dures et non adhérentes dans les alvéoles se traduit par la perception d’un son de grelot lorsqu’on secoue un cadre atteint.

Les momies se retrouvent sur le sol du plancher de la ruche, sur la planche d’envol et sur le sol devant la ruche. De façon concomitante, on note un affaiblissement de la colonie du fait de la perte de couvain.

Le diagnostic est essentiellement clinique par la présence des momies et peut être confirmé par l’identification d’Ascosphaera apis au laboratoire.

Les facteurs favorisants le développement de l'ascosphérose sont avant tout des facteurs génétiques : maladie contagieuse passant de ruches en ruches par la dérive des butineuses et les pratiques apicoles (transfert de cadres en particulier) ; l’atteinte est très variable d’une ruche à l’autre. L’humidité du rucher est considéré comme un facteur favorable.

Il n’y a pas de traitement médicamenteux disponible.

Les colonies fortement atteintes doivent être détruites, et désinfectées dans tous leurs composants.

Pour les atteintes faibles, le changement de reine associé au retrait des cadres contaminés peut permettre de récupérer la colonie.

Il faut bien différentier cette maladie des développements de champignons (moisissures) à l’intérieur de la ruche, en particulier pendant la période hivernale, simple développement de moisissures commensales sur les rayons de cire abandonnés par les abeilles sur les vieux cadres cirés, sur les parois des corps de ruche et souvent constaté lors des premières visites au printemps sans conséquence sur la santé des abeilles, mais qui impose la désinfection de ces ruches, et le changement des cadres.

Une autre atteinte mycosique peut se faire au niveau du pain d’abeilles dû à un agent pathogène différent de celui responsable de l’ascosphérose de l’abeille, rendant le pollen dur et non consommable pour la nourriture du couvain mais sans être directement pathogène pour l’abeille.