Couvain Sacciforme
L’agent pathogène est un virus,le SBV, abréviation de Sacbrood Bee Virus (en anglais brood signifie couvain) ou plus scientifiquement Morator aetotulas. Il est latent dans les colonies et ne se manifeste sur un plan pathogène que lorsque des facteurs favorisants y sont associés.
Physiopathologie : L’adulte qui héberge le virus, ne présente que peu de symptôme, tout au plus il pourrait être responsable d’une diminution de la durée de vie des ouvrières ; par contre il peut s’accumuler dans les glandes hypopharyngiennes avec deux conséquences, une diminution de l’alimentation des larves et leur contamination. Le virus exprime sa pathogénicité qu’à la 5ème mue larvaire, le passage de la prepupe à la pupe dans l’alvéole operculée : il s’agit d’une affection du couvain operculé. La larve morte est très riche en particules virales, et donc très contaminante pour les nettoyeuses. De même, le varroas, se contamine au cours de son repas d’hémolymphe et devient contaminant pour ses futures victimes.
Symptomatologie : le signe essentiel à l’examen des cadres est la présence de couvain en mosaïque : nombreuses alvéoles vides, larves d’age différents se côtoyant. Il n’y a pas d’odeur particulière se dégageant de la ruche, ni de baisse appréciable de la richesse de la population sauf atteinte très grave.
A ce stade de la métamorphose, la larve est droite dans l’alvéole, et par les opercules partiellement ouverts spontanément ou ouverts par l’apiculteur, on distingue la partie céphalique de la larve teintée en marron, la larve elle-même devenant jaune pâle. Avec l’évolution la larve se dessèche et se transforme en écaille brune non adhérentes aux parois de l’alvéole, facilement extractible. Avant ce stade d’écaille, on peut extraire la larve morte avec une pince à épiler, et même si elle garde une structure discrètement annelée, apparaît comme un sac rempli de liquide, aspect qui a donné son nom à la maladie. Le liquide contenu dans la larve est très contagieux. Le test de l’allumette est négatif.
Conduite à tenir : aucun traitement n’est possible pour cette affection le plus souvent peu grave, s’amendant spontanément en général lors de la survenue d’une miellée importante. Pour diminuer la charge infectieuse, les cadres les plus atteints seront retirés de la ruche et détruits. Un changement de reine pour modifier le comportement des ouvrières en augmentant leur capacité de nettoyage est souvent préconisé.
Prophylaxie : Les pratiques apicoles doivent ne maintenir que des colonies fortes par l’hygiène générale du rucher, la sélection et le remplacement des reines, le nourrissement lors des périodes de disette, la lutte contre le varroa. Ces facteurs favorisants sont le point commun pour toutes les maladies des abeilles qui ne se voient que lors de l’affaiblissement des colonies.
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Une information de novembre 2017 concernant une possible orientation de traitement des maladies à virus ( DWV) par l'utilisation de produit à base de champignon.
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